Voici, brièvement présenté, les ouvrages de Jean Lopez l'un des meilleurs spécialistes français du conflit germano-soviétique.
Stalingrad. La bataille au bord du gouffre, Paris, Economica, 2008.
Présentation de l'éditeur:
Cet ouvrage couvre les opérations militaires menées en Russie du sud entre mai 1942 et mars 1943, dont la destruction de la 6e Armée à Stalingrad est le point d'orgue. Tous les éléments
permettant de comprendre cet événement inouï sont analysés: les graves défaites soviétiques du printemps (Kharkov, Crimée), les tentatives d'intoxication des deux camps (dont la mystérieuse
opération Kreml), les problèmes logistiques écrasants, l'échec pitoyable des T-34 dans la boucle du Don... Les raisons de la combativité des Soviétiques dans la ville en ruines font l'objet d'un
examen systématique, loin des caricatures jusqu'ici proposées. L'effort d'adaptation des deux adversaires à la guerre urbaine - nouveauté radicale de l'histoire militaire - est décortiqué, de
même que l'échec du pont aérien de la Luftwaffe. Au passage, l'auteur fait tomber nombre de mythes et de légendes: non, Paulus n'avait aucune chance de réussir une percée; oui, Hitler a eu raison
de lui refuser l'ordre de sortie; non, la bataille n'était pas perdue d'avance pour la Wehrmacht; oui, l'Union soviétique est bien dans la situation économique catastrophique qu'a prédite Hitler.
Des aspects méconnus de la bataille sont également développés: la contre-offensive soviétique n'a pas 1 chance sur 100 de réussir au moment où elle est conçue; Eremenko a magnifiquement bloqué la
tentative de dégagement de Manstein; le renseignement allemand a subi son pire échec de la guerre... à cause d'un fiasco tenu longtemps secret par les Soviets! Hitler a laissé filer une chance
réelle de priver l'URSS de pétrole et Staline, par excès de nervosité, a manqué un "super Stalingrad", qui aurait raccourci la guerre de 18 mois. Trente-huit cartes permettent de suivre en détail
l'ensemble des opérations et de regarder d'un œil neuf la plus célèbre bataille de la Seconde Guerre mondiale.
Koursk. Les quarante jours qui ont ruiné la Wehrmacht, Paris, Economica, 2011.
Présentation de l'éditeur:
Le 5 juillet 1943, autour de la ville de Koursk, Hitler déchaîne la plus importante bataille de matériel de la Seconde guerre mondiale. Durant 12 jours, près de 3 millions d'hommes, 8 000
chars et 5 000 avions vont s'affronter dans une mêlée dantesque. Appuyé sur les derniers travaux américains, allemands et russes, cet ouvrage décape la vision de la bataille de Koursk, en démonte
les mythes et les légendes. Non, l'opération Citadelle n'était pas une mauvaise idée, et Hitler n'a pas compromis les chances allemandes. Oui, la Wehrmacht est passée à deux doigts de la
victoire. Non, les Panzers n'ont pas été laminés : ce sont les T-34 qui ont reçu une terrible correction. Non encore, l'espionnage n'explique pas le succès de l'Armée rouge. Oui, enfin, cette
bataille est une des plus importantes du conflit, à condition de la considérer en même temps que les contre-offensives soviétiques d'Orel et de Kharkov. Ce livre souligne les progrès
opérationnels des Soviétiques, leur supériorité dans la planification stratégique, leur maîtrise de la maskirovka, cet art de tromper l'ennemi sur ses buts véritables. Il met notamment en lumière
le rôle joué par la bataille du Mious, demeurée quasi inconnue en Occident.
Berlin. Les offensives géantes de l'Armée Rouge, Paris, Economica, 2009.
Présentation de l'éditeur:
Dans ce livre, Jean Lopez décrit et analyse en détail les offensives géantes menées par l'Armée rouge en 1945 : l'Opération Vistule-Oder, la conquête de la Prusse-Orientale, de la
Poméranie, de Dantzig et de la Silésie, puis la dernière change, de l'Oder vers l'Elbe en passant par Berlin. Au moins deux éléments nouveaux apparaissent. D'une part, la Wehrmacht n'est pas
aussi diminuée qu'on l'a dit : les combats sont acharnés comme jamais et, quasiment jusqu'au bout, vagissent ales unités nouvelles. D'autre part, la performance des Soviétiques, entre Vistule et
Odet; égale par ses qualités techniques et organisationnelles celle réalisée par les Allemands durant l'été 1941. L'intérêt majeur de ce livre réside en ce que, pour la première fais en français,
l'art opératif soviétique est expliqué de façon accessible, son application exposée concrètement dans la conception et le déroulement des batailles, que l'on suit à l'aide de 55 cartes et
schémas. Ce Berlin est indispensable à qui veut comprendre pourquoi et comment les inventions doctrinales de l'Armée rouge serviront a revivifier la pensée militaire occidentale, des années 1980
à nos jouas. Aux amateurs d'histoire-bataille, il offre une plongée au coeur d'un des plus grands déchaînements de violence de toute l'histoire humaine, de la prise apocalyptique de Königsberg
aux furieux assauts sur l'Oder; du sanglant chaudron de Halbe aux combats de rues dans la capitale du Reich. D'étonnants épisodes militaires, comme l'anabase du XXIVe Panzerkorps, l'offensive
allemande vers Lauban ou l'opération Sonnenwende, sont aussi exposés pour la première fois en français avec ce degré de détail.
Le chaudron de Tcherkassy-Korsun. Et la bataille pour le Dniepr, Paris, Economica, 2011.
Présentation de l'éditeur:
La bataille dite de Tcherkassy pour les Allemands et de Korsun pour les Russes écrit le dernier
épisode d'une série d'opérations largement ignorées, la « bataille pour le Dniepr », la plus importante du conflit germano-soviétique, après Barbarossa, par sa durée et par les
effectifs engagés. De septembre 1943 à février 1944, en effet, la moitié de l'Armée rouge affronte pour la possession du grand fleuve ukrainien la meilleure part de la Wehrmacht. Si les
Soviétiques connaissent à cette occasion leur plus grave fiasco aéroporté, ils réussissent des rocades et des percées d'anthologie tandis que les Allemands se montrent incapables de transformer
en succès durables les coups de boutoirs de neuf Panzerdivisionen, pourtant magnifiquement conduits par Manstein. La seconde partie de l'ouvrage offre une description minutieuse de l'encerclement
de deux Corps allemands à Korsun et des 26 jours de combats acharnés, menés dans les pires conditions météo, qui préludent à leur délivrance partielle. Jean Lopez livre ici un récit haletant,
très documenté, sur les calculs et les obsessions d'Hitler et de Staline, sur les performances de Vatoutine, Koniev et Manstein, mais aussi sur les soufrances inouïes vécues par quatre millions
de Landsers et de frontoviki. Le lecteur trouvera aussi d'importants aperçus sur le transport aérien allemand, sur les forces aéroportées soviétiques, sur le grand passage à vide de l'arme
blindée rouge ainsi que sur le rôle de l'encerclement dans les deux pensées militaires qui s'affrontent.